Gloria joue toujours mal, c’est chaud… Moi qui me plaignais de Faith… Cela dit, j’ai bien aimé l’ironie lorsqu’elle va dans la boutique de Giles et lui achète tout ce dont elle a besoin sous son nez.

Pas fan de l’angle toujours aussi pervers voyeur de Spike qui sneak en douce chez Buffy pour renifler ses culottes. Oui ça joue sur le mythe obsessionnel du vampire sur la demoiselle, oui c’est fait avec second degré (ce que le film Twilight n’a pas fait 5 ans après par exemple), oui c’est Spike… mais quand même, ça n’aide pas à sympathiser à sa cause. Dommage car il y a de bonnes idées, notamment la confirmation que OUI, il existe une façon de “désinviter” les vampires de chez soi, et que Buffy ne l’a pas fait pour Spike car il est inoffensif (et qu’au fond peut-être qu’elle l’aime bien, un peu, comme nous quoi !).

Je ne suis pas hyper fan non plus de la façon forcée dont l’infirmier/médecin “Ben” nous est introduit, j’avais déjà repéré depuis le début qu’il allait être important et j’ai l’impression que le show est trop avare avec lui, nous l’introduisant vraiment petit à petit alors qu’à chaque fois il n’a pas de vraie raison d’être là.

Et donc Gloria qui est présente en guise de pseudo-fil rouge mais qui, comme tous les méchants dans Buffy (à part la saison précédente où ça allait un peu plus vite), temporisent à fond sur ses objectifs au lieu d’y aller franco. On aboutit donc sur un monstre serpent ridicule moche (moins moche que celui de la saison 3 tout de même, qui est référencé ici d’ailleurs) et ça devient un standalone un peu pourri.

Bon malgré tous ces défauts, c’est un épisode qui brille surtout dans ses scènes quotidiennes. Joyce à l’hôpital, Buffy qui l’apprend et qui doit gérer la nouvelle, Dawn qui gagne vraiment en capital sympathie et dont le caractère est hyper adouci depuis quelques épisodes (elle partage notamment une scène avec Riley où elle explique à quel point ce dernier lui semble bon pour Buffy). Et Riley justement, sans le citer comme point fort de l’épisode pour le coup, son arc de saison démarre vraiment avec un complexe d’infériorité assez sévère qui le pousse à faire un peu n’importe quoi, comme flirter avec une vampire juste pour flirter avec l’idée d’en devenir un avant de la tuer. Pas sûr d’être hyper engagé dans son arc car on sent que la série lui tend la porte de sortie, mais au moins ça avance.

Finalement, je n’ai pas aimé la majorité des scènes de l’épisode, mais le coeur principal étant réussi (Joyce/Buffy/Dawn), je n’ai pas passé un moment si désagréable. C’est juste un peu trop “formulatique”, normé.

Les thématiques abordées cette saison, le traitement des personnages et la maturité que montre la série sont vraiment bien. Cet épisode-là n'est pas des plus exceptionnels mais il propose de bonnes scènes entre Buffy et Joyce et fait évoluer les personnages et leurs relations. Je m'attends à une saison plus triste et plus grave, et la série semble maîtriser son ambition.

Riley se sent inutile, Joyce est gravement malade, bref rien ne va plus cette saison. L'arc de la saison est excellent.